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Une mémoire de traduction, quèsaco?

15 octobre 2018

Grâce à l’ordinateur et divers logiciels, nous pouvons effectuer notre travail plus facilement et plus rapidement. Il en va de même dans le monde de la traduction. Aujourd’hui, un large éventail d’outils sont disponibles : du plus simple aide-mémoire au moteur de traduction le plus sophistiqué. La mémoire de traduction est un de ces outils. Mais qu’entend-on exactement par mémoire de traduction?

Fonctionnement

Une mémoire de traduction ou translation memory (TM) est une base de données qui enregistre des phrases et des segments de phrase dans la langue source ainsi que leur traduction dans la langue cible. Lorsque le traducteur rencontre à nouveau l’une de ces phrases, ou une phrase qui y ressemble, dans le texte à traduire, la mémoire de traduction donne un « match » (une concordance) et propose la traduction stockée pour cette phrase. Le traducteur peut soit reprendre la traduction proposée telle qu’elle ou l’adapter au contexte spécifique.

Une mémoire de traduction n’est pas seulement un outil utilisé lors de la traduction, mais elle permet également d’analyser le texte au préalable. Veronika Hüll, Office Manager du bureau de traduction Atrado, explique : « quand nous recevons un nouveau texte, le programme en détermine le nombre de répétitions et le nombre de nouveaux mots. Sur cette base, nous calculons une offre de prix : moins il y a de nouveau texte et moins le prix sera élevé. »

Avantages et inconvénients

Pour chaque client et chaque combinaison linguistique, les traducteurs et les réviseurs constituent la mémoire de traduction à partir de zéro, même si le client peut éventuellement fournir un glossaire plus ou moins important. Il est dès lors crucial de constituer soigneusement cette mémoire de traduction : une traduction incorrecte importée dans la mémoire peut rapidement se retrouver dans le texte final. « La qualité de sortie est subordonnée à la qualité de saisie initiale », en d’autres termes, les fautes introduites dans la mémoire de traduction se retrouvent dans toute la traduction. C’est pourquoi nous devons être très attentifs !
 

« Pour la traduction de textes rédactionnels, comme des articles de magazines, nous n’utilisons pas de mémoire de traduction, » ajoute Veronika. « Dans ce cas, il importe avant tout que le texte se lise agréablement. Et l’utilisation de synonymes ou de différentes expressions contribue à la fluidité du texte et au plaisir de la lecture. En revanche, le potentiel de la mémoire de traduction peut toutefois être pleinement exploité dans des textes techniques comme des manuels par exemple. Ce genre de textes contient de nombreux termes spécifiques avec une signification précise. » Dès lors, ce genre de texte gagne en cohérence grâce à la mémoire de traduction : la même formulation est toujours traduite de la même façon. Ainsi, ce qui a été traduit d’une certaine façon à la page 1 du document sera traduit exactement de la même façon à la page 200. Si un homme ne s’en souvient pas nécessairement, la mémoire de traduction est infaillible. En outre, elle permet au traducteur de travailler plus rapidement puisqu’il ne doit pas à nouveau saisir des phrases ou segments de phrases récurrents.

Bref, une mémoire de traduction est un superbe outil qui contribue à un travail très précis du traducteur. C’est surtout un « aide-mémoire » qui s’appuie sur la puissance du traducteur et lui permet d’exercer son propre talent plus efficacement.